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Le retour des marchés locaux : promesses et illusions



Nous devons assurément nous enthousiasmer de l’engouement actuel pour les marchés alimentaires de proximité. Leur succès rappelle que le marché n’est pas seulement un fait économique mais également une activité sociale et culturelle pourrait-on dire totale. Mais il convient d’identifier les conditions de leur félicité dans la perspective d’un véritable soutien à la production locale au sein des territoires. Entre promesses et illusions, Jean-Michel Sorba s’appuie sur le succès public des anciennes et nouvelles foires de Corse pour en examiner leurs rôles possibles dans un contexte de transition voire de bifurcation du système alimentaire de la Corse. On voit combien parler du commerce en d’autres termes que ceux de la stricte économie soulève des questions politiques d’importance.



Ghjiseppu Orsolini
Ghjiseppu Orsolini
La globalisation des échanges couplée aux activités touristiques se traduit en Corse, comme dans beaucoup de territoires ruraux méditerranéens, par une diversité croissante des manières de faire commerce. Les nouveaux marchés (magasin et marché de producteurs, itinéraire gastronomique, plateforme numérique, marché de Noël, etc.) coexistent avec les commerces plus traditionnels (épicerie, marché de plein vent, boutique spécialisée et foires rurales) et les différents formats des enseignes de la grande distribution (supérettes, grandes et moyennes surfaces et hypermarchés).
L’article propose de se pencher sur le paysage commercial ainsi reconfiguré en analysant la contribution des foires dans la transition du système alimentaire de la Corse. En quoi les foires notamment à thème constituent-elles un cadre d’expérimentation pertinent pour accompagner les changements selon le paradigme naissant d’une économie de la proximité ?
Il aura fallu de nombreuses années d’efforts de bénévoles, souvent des villageois, pour que des foires soient reconnues et placées à leur juste place. Si les soutiens d’estime n’ont pas manqué, leur contribution à l’édification du système alimentaire de la Corse a longtemps été sous-estimée probablement par défaut de considération par les institutions économiques et académiques.  
 

Le retour des marchés locaux

Si les marchés locaux ou de proximité apparaissent avec une force nouvelle et s’ils sont présentés comme une réponse aux crises du système agro-industriel, il n’en a pas toujours été ainsi. Durant les Trente Glorieuses, période dorée de la croissance agroalimentaire de la France, les places marchandes ont fait l’objet d’une rationalisation économique qui a sonné le glas d’une grande partie des petits marchés paysans. L’intention de la puissance publique était de concentrer les productions agricoles sur quelques places proches des bassins de production et de consommation. Créé au début des années 1960 dans le cadre des lois d’orientation agricoles, le Marché d’Intérêt National (M.I.N.) de production et de consommation en est l’expression la plus parlante. Les M.I.N. se sont vus équiper d’un appareil normatif et législatif dans le but de fluidifier et de rendre transparents, en termes quantitatifs et qualitatifs, les échanges entre des opérateurs devenus de plus en plus distants.
De cette conception, associant un service public à des objectifs strictement économiques, sont issus les systèmes alimentaires aujourd’hui remis en cause. Il est justement reproché aux marchés de gros d’éloigner le monde de la production agricole des consommateurs au grand bénéfice de l’agro-industrie et de la distribution de masse.

La Corse est restée à l’écart de cette politique de regroupement de l’offre agricole et agroalimentaire, probablement à cause de l’exiguïté de ses marchés mais plus sûrement à cause de l’absence de projet alimentaire pour sa population. De ce point de vue, l’irruption du locavorisme magnifiant sans nuance le retour du « petit et du proche » dans le paysage alimentaire de l’île peut paraitre incongru. Tout d’abord parce que la vente directe de nos agriculteurs aux habitants est un marqueur traditionnel de l’approvisionnement alimentaire de notre île. Ensuite parce qu’un regroupement raisonné de la production locale par l’organisation de places marchandes régulées pourrait apporter une partie de la solution en contrecarrant le monopole de la grande distribution et en stimulant ainsi l’agriculture locale. L’organisation de l’offre serait surtout un moyen de diminuer la dépendance alimentaire de notre île.
Aussi, s’il faut maintenir et même conforter les marchés de proximité compte-tenu de la prégnance de l’échange alimentaire dans les sociabilités insulaires, il est important de raisonner la contribution de chacune des composantes du paysage alimentaire à l’équilibre du système alimentaire. L’élan en faveur des marchés de proximité ne doit pas conduire à une vision irénique du « marché à l’ancienne ».

Les opérations d’intermédiations qui connectent les pratiques productives aux pratiques d’usages des aliments ne peuvent être négligées. C’est le cas des opérations d’allotement, de conditionnement, de signalisation, les logistiques d’acheminement, de qualification des produits selon des circuits de distribution qu’il faut concevoir à nouveaux frais au prisme des exigences agroécologiques. À cet égard, la crise du Covid a mis en évidence la volatilité de nombreuses initiatives orientées vers les circuits courts et la vente directe. Il est apparu qu’il n’est pas possible de concevoir le système alimentaire à partir des bonnes intentions conjointes des producteurs et des citoyens.
Si la part militante de l’alimentation est légitime et nécessaire, la part matérielle et politique du marché l’est encore plus. Les nombreuses innovations sociales que l’on observe en Corse sur les marchés alimentaires, à la marge des grands circuits d’approvisionnement, sont précieuses mais elles sont insuffisantes pour convertir un système largement inféodé au monopole de la distribution en un régime durable d’approvisionnement quotidien.
 

La nécessaire transition du système alimentaire de la Corse

La Corse a choisi avec raison d’orienter son agriculture vers la valorisation de ses spécificités. Elle s’est appuyée sur la définition active de ce qui fait son patrimoine agricole et gastronomique. Un travail long et déterminé accompli par les producteurs pour définir ce qui lie les produits au terroir en associant des ressources comme les races locales, les milieux, les savoir-faire de production et de transformation. Une orientation qui a privilégié des produits rares plutôt que des matières premières destinées au développement d’un tissu agroalimentaire local et à l’approvisionnement alimentaire du quotidien.
Ce choix amorcé au début des années 1980 a configuré un système de production qui doit intégrer aujourd’hui deux autres grands défis. Celui de répondre à une volonté accrue de la population locale de s’alimenter à partir de la production locale et celui de l’adoption des principes de l’agroécologie. De tels enjeux suggèrent de reconsidérer les manières de produire. Au demeurant, « Produire autrement » est devenue le maitre-mot des nouvelles politiques publiques adressées à l’alimentation. Loin des lois d’orientation qui ont jalonné l’histoire de l’agriculture française, les nouvelles contraintes commandent une approche pragmatique plus que dogmatique, à la mesure et à la maille des pratiques des acteurs et de leur volonté.
Il s’agit d’examiner concrètement les conditions nécessaires pour que les activités marchandes deviennent un réel instrument de connexion des activités productives aux usages de consommation locaux des Corses dans leur plus grand nombre.

 

Un militantisme villageois et politique

Depuis près d’un demi-siècle nous observons en Corse un engouement pour les foires et les marchés locaux bien avant « l’estime officielle » qu’on leur accorde aujourd’hui. Les foires à thème sont le produit du militantisme associatif et politique du Riacquistu et s’inscrivent au cœur des tensions autour du devenir économique et politique de la Corse.
À cette époque, le projet des collectifs de foire est d’animer les villages en prenant pour horizon le développement local. Il est à cet égard frappant d’observer la constance de ce projet poursuivi aujourd’hui par les organisateurs des foires à thèmes : œuvrer à la valorisation des produits, des activités et des territoires.
Les traits originaux des foires de Corse sont d’ailleurs peu ou prou maintenus. La grande majorité des foires sont villageoises, souvent autonomes vis-à-vis des élus locaux et de l’administration publique. Les collectifs d’organisation regroupent une dizaine à une cinquantaine de bénévoles, la plupart du temps des villageois aux trajectoires diverses, des retraités, des actifs agricoles ou issus d’autres professions. Le choix des thèmes n’est pas le fait du hasard. Il répond à une tradition et une réputation établies autour d’une activité emblématique des territoires : l’huile d’olive en Balagna et dans la Rocca, le vin dans le Capi Corsu, les fromages dans le Venachese, la farine dans la haute vallée de la Gravona, etc. En proposant une répartition spatiale et temporelle qui ne laisse aucun territoire et aucune période de l’année sans manifestation, les foires forment un système complet ouvert à toutes les activités agricoles et artisanales et bien sûr au tourisme et à son étalement.
 

Des animations au profit de la circulation des savoir-faire

Le système de foires s’est enrichi de nombreuses autres manifestations adoptant quelquefois des thèmes et des formes nouvelles d’animation. Si le marché de foire occupe toujours une place centrale, de nouveaux thèmes apparaissent autour des enjeux actuels tels que le tourisme (A fiera di u turisimu campagnolu à Filitosa), la santé (Acqua è saluta à Ulmetu) ou l’environnement (a festa di a natura à Vicu).
Les inflexions les plus notables au modèle de la foire du riacquistu tiennent à l’apparition d’activités qui mettent en scène des ateliers de formation ou de découverte, lesquels proposent des apprentissages et des expériences prenant pour thème les savoir-faire locaux ou les produits. À la fiera di u casgiu (Venacu), ce sont les savoirs paysans qui sont présentés sur le champ de foire comme la fabrication du brocciu ou le harnachement des ânes et des mules ; au marché de producteurs de Riventosa on dispense des cours de vannerie ; à Montegrossu, les visiteurs sont initiés au greffage des oliviers ; à Aleria, durant Arte è gustu, des urbains (re)découvrent une production locale et sont sensibilisés aux arts culinaires au cours de Master classes.
On observe la généralisation de dégustations dirigées au cours desquelles le visiteur apprend à reconnaitre et apprécier les produits du terroir. Il faut répondre au désir des visiteurs par l’engagement des sens et la tutelle de producteurs-animateurs avisés. Les foires à thème autrefois centrées sur l’échange et l’exposition prennent aujourd’hui en charge une partie du travail de connexion au territoire.
Alors que les foires du Riacquistu servaient de lieu d’approvisionnement et confortaient des connaissances familiales et villageoises acquises au sein de la communauté, celles d’aujourd’hui participent activement à la construction de liens nouveaux entre les pratiques productives et les usages des produits. Dans une région où la société locale et ses commerces connaissent une mutation drastique suite à une forte urbanisation, au tourisme de masse et à un effondrement de la vie villageoise, les foires sont devenues un lieu d’expression de nouvelles sociabilités qui tendent à se substituer aux anciennes socialisations communautaires.
 

D’une logique produit au retour de l’aliment comme expérience sensible

L’appétence de nos contemporains pour la gastronomie, les arts culinaires et plus généralement le désir d’une meilleure compréhension des modes d’obtention des produits attestent d’un retour des aliments visible sur les marchés de proximité.
Les critiques adressées à la toute-puissance d’une « économie du produit », confortée par le « tournant qualitatif » des années 80, engagent à raisonner l’ancrage au territoire par l’examen d’autres liens que ceux placés sous la dépendance et l’exclusivité de la filière et de la marque. Le produit de terroir ne peut se prévaloir durablement d’un patrimoine sans risque d’érosion de sa réputation, engoncé dans l’entreprise, sa filière et ses marchés, et en dehors de tout dispositif de connexion locale aux clientèles.
De même, la marque qu’elle soit individuelle ou collective ne parvient pas à rendre compte de toute l’étendue et la variété des liens au territoire. Or, la dimension alimentaire prend tout son sens sur les foires. L’expérience pratique et sensible du visiteur peut se nourrir du contact direct avec les producteurs et leurs produits, et donner lieu à de véritables activités de partage voire de production du goût. Les dégustations fréquentes sur les lieux de foire informent les attachements à la fois cognitifs et affectifs au territoire.

L’émergence récente en Corse de manifestations qui sacralisent les produits de terroir en invitant des grands noms de la gastronomie internationale pointe cependant le risque pendant d’une forme de gentrification de la consommation des produits de terroir. En lieu et place du produit, c’est bien une consommation distinctive qui est valorisée ainsi que des composantes réputationnelles extérieures qui lui sont associées.
Au-delà de l’effet, la survenue de ce nouveau format de foire révèle une tension souvent évoquée entre une consommation locale et une consommation orientée vers un marché de luxe. Dans cette perspective, on peut craindre de voir les foires renforcer des liens qui réduisent le territoire à une fonction productive de laquelle sont évincés, par les prix mais aussi par les usages, les consommateurs locaux.
 

La dynamique spécifique des marchés de foire mis en réseaux

Le travail de reconnexion locale des pratiques aux usages des produits s’opère de façon subtile sur les champs de foire. La place marchande fonctionne selon une dynamique de rétraction temporaire de réseaux existants qui lient des vendeurs et leurs clients. Une fois enrichis de nouveaux liens, ces réseaux « se détendent » pour renouer avec les relations habituelles, lesquelles sont souvent confinées et dispersées sur le territoire.
Ce mouvement de rétraction et de dispersion des réseaux de vente locaux constitue une respiration qui entretient et renouvelle les liens autour des produits. Ainsi, ce n’est pas seulement le produit qui est l’objet de l’ancrage, ni même la transaction, mais la dynamique de la situation elle-même ; celle qui réunit de façon temporaire les producteurs, les clientèles et les produits sous le regard d’une foule faite société. Le lieu ainsi formé constitue une source d’action qui participe de l’ancrage.
 

Les foires : des communs marchands ?

Réunir en un même lieu une collection de produits et faire converger leur valorisation ne procède pas toujours d’une volonté d’ancrage, il arrive que certaines foires suivent même le but inverse. Dans le sillage des salons internationaux, archétype du rassemblement sans ancrage territorial, certaines foires, le plus souvent celles destinées aux touristes, mobilisent la notoriété positive des « produits corses » pour seul contenu.
Dans ces manifestations, l’exposition des produits met bien en relief les références territoriales au moyen de marques ou de dispositifs de signalisation, mais pour les besoins d’un commerce globalisé. La prégnance du modèle du salon d’exposition et son application aux produits alimentaires de tradition rappelle la nécessité d’un discernement vis-à-vis des marchés de proximité.
 
La contribution des foires à la réorientation du système alimentaire de la Corse est une réelle solution de reconquête alimentaire. Fortes de leur expérience, elles offrent un cadre pertinent pour expérimenter de nouvelles formes de gouvernance des marchés alimentaires.  En mettant en coprésence des produits, des acheteurs, des vendeurs et une diversité de compétences (personnels politiques, institutionnels, techniques), elles dessinent une société éphémère, une forme d’agora marchande qui délimite un espace pouvant engendrer des règles, des normes, des discours et finalement des valeurs, qui, ensemble, constituent un dispositif concret susceptible de gouvernement.
Ces attributs spécifiques à la place marchande, aux marchés de village, aux foires patronales, celles des confins et des grandes villes, ont été dans l’histoire de formidables leviers d’action publique. L’omniprésence des grandes surfaces privatisées et capitalisées ont effacé des mémoires le rôle de ces places dans l’édification des grandes villes européennes comme Lyon, Genova ou encore Barcelona et finalement des Cités-États.
Le magnifique mouvement d’innovations sociales que constitue le système de foires à thème de Corse constitue indéniablement une illustration des capacités politiques et citoyennes des places marchandes. Ces innovations sociales ont été possibles par les liens renouvelés des producteurs avec leur clientèle. Car il s’agit bien de tirer parti d’une coévolution des pratiques productives et des usages de consommation au profit de la relance des productions locales.
 

Construire de nouveaux liens sociaux

L’exemple des foires démontre que la localisation des marchés et la proximité géographique ne suffisent pas à ancrer les activités productives au territoire. Loin d’être les conséquences mécaniques du rassemblement des produits, le marché concret doit être conçu comme un instrument d’autonomisation susceptible de fonctionner comme un commun localisé prenant distance avec le Marché globalisé.  Il est important de souligner ici que dans le cas des places marchandes et des foires, les régulations ne portent pas sur le seul engagement bilatéral, moral ou économique des individus (contrat entre producteurs et/ou consommateurs), pas plus que sur la seule définition de la qualité des produits (marque individuelle ou collective), mais bien sur la nature publique du lieu marchand. La vertu et l’originalité politique qu’il convient de soutenir se situe là, sur le dépassement du strict intérêt commercial des participants à la transaction.
D’autre part, du fait de sa localisation et de sa périodicité, la foire, marché concret par nature, diffère des autres formes marchandes en ce qu’elle fixe une identité au territoire qu’elle participe à définir. C’est ainsi qu’en Corse, l’ensemble des foires de l’année offre une matrice susceptible de reconfigurer un système alimentaire fondé sur la proximité. Une trame faite d’agencements qui préparent l’échange et l’inscrivent dans les dynamiques territoriales. Il devient possible dans ce cadre de reconnaître une capacité d’action aux acteurs locaux pour ancrer durablement les activités et les produits.

Nous disposons en Corse d’une expérience collective particulièrement probante d’initiative citoyenne prenant pour projet la régulation des espaces marchands. L’engouement pour les produits « identitaires », dont on connait maintenant les ressorts, a entrainé la multiplication de manifestations qui brouille les liens des produits au territoire. En réaction, 19 foires à thème, dont les plus anciennes et les plus importantes, sont fédérées depuis plus de 20 ans afin de se prémunir des foires opportunistes.
Une des premières actions de la Fédération Régionale des Foires Agricoles et Artisanales de Corse (F.F.R.A.A.C.) a été de créer un label afin de garantir la présence exclusive de producteurs sur les champs de foire. Ces marchés sans revendeurs, signalisés par le label Fiere di Corsica, sont soumis à l’observation d’un règlement et à une procédure de contrôle systématique. Ces derniers sont effectués par des bénévoles missionnés par chacune des foires adhérentes. Pour le public, les visiteurs et les exposants, un travail conséquent a été accompli dans l’objectif de renforcer la territorialisation des activités par le truchement des foires adhérentes.

Comme toute activité marchande, les foires participent à la construction de nouveaux liens sociaux et politiques tout en en relâchant d’autres, communautaires ou plus anciens. Ces manifestations transforment ce qui lie les produits marchands à d’autres composantes territoriales. Dans cette perspective, les foires de Corse montrent que le dynamisme du marché de même que les seuls soutiens de la puissance publique ne constituent pas une réponse suffisante au regard des attentes des populations et des sociétés locales.
Les sociétés rurales et urbaines adressent de nouveaux messages sur les manières de consommer les aliments des territoires. De nouvelles formes d’organisations sont attendues au sein des systèmes alimentaires. À ce titre, la FFRAAC montre depuis plus de 20 ans qu’une régulation est possible dans le cadre d’une gouvernance citoyenne. Elle montre par l’exemple que le marché académique devenu performatif par les grâces de la théorie économique libérale et opérationnalisé par le capitalisme financier peut retrouver une matérialisation et une humanité. Il est dès lors licite d’avancer que le marché lui-même peut être conçu comme un commun.

 
Samedi 28 Janvier 2023
Jean-Michel Sorba


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