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Pasquale Paoli et le «juif de l’Île-Rousse»



Dans nos sociétés multiculturelles, où les questions de la tolérance et du pluralisme religieux sont posées en des termes nouveaux, tout épisode de violence entre personnes issues de communautés différentes peut être présenté comme la démonstration d'une cohabitation impossible. S'il serait vain de nier les inimitiés, voire les haines religieuses, il est toujours possible de proposer et de défendre des modèles différents. C'était déjà le cas dans la Corse paolienne, où la question de l'intégration des juifs a été posée, et où la réponse de Pascal Paoli a certainement contribué à sa propre postérité. Jean-Guy Talamoni nous relate ici un épisode fameux.



Landing of Paoli on Corsican Soil, late 18th century, 1896
Landing of Paoli on Corsican Soil, late 18th century, 1896

 « Partir pour où ? Quel est l'endroit au monde où des juifs ont été mieux accueillis qu'ici ? Même au XVIIIe siècle, quand la moitié de l'Europe n'avait toujours pas accordé le moindre statut aux juifs, et que l'autre les pourchassait, la Corse était une terre d'accueil pour nous »1 .
Ce membre de la communauté juive de Corse résumait ainsi, pour Le Monde, le passé et le présent de ses coreligionnaires de l’île. Le présent : une quasi-absence d’actes antisémites. Le passé : un accueil et une intégration à la société corse qui contrastait singulièrement avec la façon dont les juifs étaient traités ailleurs. Lorsque l’on évoque ces faits historiques, on pense souvent à la protection des juifs par les Corses durant l’Occupation qui avait conduit il y a quelques années Serge Klarsfeld à qualifier notre pays d’« île des justes » devant l’Assemblée de Corse2. Mais quand on remonte un peu plus loin dans le temps, c’est l’affaire dite « du juif de l’Île Rousse » qui vient à l’esprit…
 


Une "affaire" bien documentée

Cette affaire a été racontée par de nombreux historiens de la Corse et biographes de Paoli. Dès 1770, elle est évoquée par Cambiagi dans son Istoria del Regno di Corsica3, puis en 1779 par Pommeureul dans son Histoire de l’isle de Corse4. On la retrouve notamment au XIXe siècle, longuement développée, dans l’Histoire de Pascal Paoli d’Arrigo Arrighi5, et au XXe siècle chez de nombreux auteurs6. Les versions diffèrent quelque peu, la tradition ajoutant parfois certains éléments aux documents écrits. Parmi ces derniers, on accordera naturellement une place centrale aux Ragguagli, le journal officiel du gouvernement national. L’affaire y est exposée en ces termes:
 
« Île-Rousse, le 26 juin [1767]
(…) Cette escale est devenue désormais un bourg très pratique et très peuplé. Et cette année, il a eu pour la première fois l’honneur d’envoyer son représentant à la consulta generale du Royaume. Tous les étrangers de toutes les nations qui ont ici une résidence fixe y sont considérés comme des nationaux et jouissent de tous les privilèges, et ils ont pour cette raison participé au vote pour l’élection de ce représentant. Un juif, qui s’était établi ici depuis quelque temps, a demandé lui aussi à être admis à donner son vote, et l’affaire ayant été débattue il a été décidé que lui aussi devait jouir des privilèges des nationaux »7.

Des précédents méditerranéens aux motivations discutées

Dans l’environnement géographique de la Corse, il y avait des précédents célèbres : l’expérience livournaise, fondée sur une série de privilèges individuels et collectifs accordés aux juifs et aux « nouveaux chrétiens » par le grand-duc de Toscane Ferdinand Ier de Médicis, à travers notamment le fameux édit du 10 juin 1593 connu sous le nom de Livornina8. Cette démarche avait eu d’importantes conséquences en matière démographique et économique. Bien plus tard, par un édit du 3 février 1740, le royaume de Naples permit l’installation des juifs, mais cet édit fut révoqué en 1743. Rappelons que c’est dans cet État que Paoli avait reçu son éducation supérieure.
Les motivations exactes de cette initiative de Pasquale Paoli ont été discutées. Fernand Ettori avance l’objectif utilitaire du Babbu di a Patria
« … à une époque (1767) où le Général veut s’attirer les faveurs de l’Angleterre, tout autant que celle des juifs de Livourne, auxquels il a concédé le droit de la pêche au corail sur les côtes corses, en comptant sur eux pour développer le commerce de l’Île-Rousse avec le continent »9.

Toutefois, comme le fait observer Antoine-Marie Graziani, auteur en 2002 d’une biographie de référence :
« Mais on peut noter aussi que Paoli, par-là, allait bien au-delà de la position humaniste des autorités napolitaines telle qu’elle apparaissait notamment dans l’édit du 3 février 1740, dont les raisons étaient tout aussi intéressées et qui fut révoqué… »10
En effet, l’interprétation de Fernand Ettori paraît quelque peu restrictive eu égard à la portée hautement politique de ce geste de Paoli. En effet, comme le souligne encore Antoine-Marie Graziani dans son commentaire de cette affaire : « Le principe de l’égalité politique reste une réalité au cours du généralat »11. Quels que soient par ailleurs les légitimes attentes d’ordre économique ou diplomatique, cette décision est surtout à mettre en relation avec le projet pleinement républicain qui est celui de Pasquale Paoli. Observons du reste que l’édit de 1593 du grand-duc de Toscane avait également été présenté comme exclusivement motivé par la volonté de développer et d’enrichir Livourne12.

Quant à Paoli, il évoque lui-même l’affaire du juif de l’Île-Rousse dans une lettre du 5 juillet 1767 à Andrew Burnaby, aumônier de la communauté britannique de Livourne et ayant fait plusieurs années fonction de consul. Cette lettre confirme l’esprit de la politique dans laquelle s’insère l’épisode du juif électeur :
« Ce nouvel établissement [Île-Rousse], bien que composé en majorité d’étrangers de diverses nations et confessions, a pu envoyer son mandataire à la cunsulta. On a voulu empêcher un juif de voter lors de l’élection ; mais il se fit entendre et obtint gain de cause. La liberté en Corse ne confesse pas et ne consulte pas l’Inquisition »13.
Cette célèbre dernière phrase a traversé les siècles et demeure aujourd’hui le symbole de la politique paolienne en matière de tolérance religieuse.

La politique juive de Paoli : la suite dans les idées

Par-delà les vaines tentatives de sonder les cœurs et les reins, demeurent les actes. D’autant que le philosémitisme de Paoli ne fait guère de doute. Boswell en fait d’ailleurs état, soulignant que le Babbu identifiait le peuple corse à celui d’Israël14. Par ailleurs, cette question se retrouve à travers les années, de façon récurrente, dans la correspondance de Paoli.
Le 26 juin 1760, Paoli écrit à Antonio Rivarola :
« Si les juifs voulaient s’installer parmi nous, nous leurs accorderions un statut de citoyenneté et les privilèges pour se gouverner avec leurs propres lois. Parlez-en avec quelque rabbin autorisé15  ».

Le 8 novembre 1763, à Don Gregorio Salvini :
« Le juif Modigliani doit être arrivé à l’Île-Rousse, où nos nouveaux novices dans le commerce peuvent en personne s’arranger avec lui »16.

Le 29 janvier 1764, à nouveau au comte Antonio Rivarola :
« Monsieur l’abbé Giuliani se rend auprès de vous pour ouvrir quelque route commerciale à l’escale d’Île-Rousse ; cet objet intéresse beaucoup notre nation. Aussi, je vous prie de l’introduire afin qu’il traite avec les juifs, et avec les marchands anglais et hollandais »17.
Le 11 janvier 1765, Paoli écrit au Magistrato de Balagne :
« Comme nous désirons que s’accroisse toujours plus le commerce dans l’escale de l’Île-Rousse pour l’avantage des populations, nous voudrions aussi que les marchands étrangers, qui l’introduisent ne soient pas traités durement et obligés d’abandonner le trafic parce qu’ils ne disposent pas d’habitations et de magasins pour conserver leur marchandise »18.

Mais les autorités nationales ne sont pas les seules à s’intéresser à la question juive. Ainsi, le Consul de Gênes à Livourne s’en préoccupera-t-il encore en 1768, au moment où la petite armée corse affronte celle de Louis XV :
« On dit que les juifs de Londres et d’Amsterdam enverront dès que possible une grosse somme d’argent à Paoli pour qu’il s’en serve dans les circonstances actuelles et puisse continuer à défendre la liberté de la patrie »19.
De façon générale, cette politique juive de Paoli ne laisse pas indifférente l’opinion européenne. L’historien Franco Venturi cite notamment des articles de journaux écossais, le Weekly magazine et The Scots magazine où l’on pouvait lire en 1768 : « according to recent letters from Corsica, a number of opulent Jews from the Levant had lately arrived there with their family and effect… »20.
Il est vrai que la cause corse bénéficiait d’une vive sympathie dans certains milieux écossais…

Le « juif de l’Île-Rousse », personnage emblématique

Nous avons vu l’irruption dans la correspondance de Pasquale Paoli en novembre 1763 du fameux « juif Modigliani ». Il revient l’année suivante sous la plume du Général, dans une lettre à Antonio Rivarola :
« Autant que possible, nous privilégierons l’abbé Izzo dans le commerce du sel. Sans toutefois manquer à nos devoirs envers Modigliani »21.
Proche de Paoli, Antonio Rivarola avait été nommé en 1760 consul général de Sardaigne. Il s’était établi dès 1754 à Livourne où prospérait une importante communauté juive du fait des conditions favorables qui lui étaient consenties. C’est pourquoi, comme nous l’avons vu, Paoli s’adressa plusieurs fois à Rivarola, interlocuteur naturel s’agissant d’une telle affaire. Cette dernière se situait au croisement de deux questions importantes : d’une part l’éventuelle installation de juifs en Corse afin de stimuler les activités commerciales ; d’autre part le transport du sel, denrée essentielle en matière de production et de conservation alimentaires.

C’est dans ce contexte qu’apparaît Modigliani, « le juif de l’Île-Rousse », ou « le juif de Balagne ». Dans son récent ouvrage Casa Rivarola, Eugène Gherardi nous en dit davantage sur le personnage, s’appuyant sur un acte notarié :
« Elia Modigliani appartenait à la communauté juive de Livourne, pays où il était né, avait grandi et vivait. Comme la plupart de ses coreligionnaires, il était devenu négociant. En juillet 1763, il avait affrété une tartane chargée de sel et mis le cap en direction de la Corse. (…) Un contrat passé devant Bastiano Sanfiorenzo, notaire à Oletta, prévoyait que cette cargaison de sel soit livrée en partie dans les débarcadères de Farinole et de Meria. (…) Comme indiqué distinctement dans le contrat, Elia Modigliani assurait le “service public du Royaume” »22.
L’auteur – soulignant par ailleurs le caractère précoce de cette idée de « service public » – précise que le nom d’Elia Modigliani figure également dans le « registre des dépenses du port d’Île-Rousse tenu entre 1763 et 1764 par Emanuele Fondacci »23.

Une question demeure posée : le « juif Modigliani (…) arrivé à l’Île-Rousse »24 et le juif ayant obtenu le droit de vote dans la même ville sont-ils bien une même personne ? Si pour l’heure il ne semble pas exister de preuve écrite permettant de répondre de façon catégorique, une tradition a assimilé les deux figures pour en faire une seule, emblématique de la politique paolienne à l’égard des juifs. Au reste, cette question n’est sans doute pas la plus essentielle puisque, s’agissant du transport de sel d’une part et du droit de vote d’autre part, les faits sont en revanche parfaitement documentés.

De Paoli à Napoléon, une même volonté d’intégration des juifs à l’État

Dans le cadre du programme universitaire Paoli-Napoléon25, nous avons entrepris ces dernières années d’étudier ce qui, dans l’action politique de Napoléon, se situe en lien direct avec son éducation corse et paoliste, notamment en matière constitutionnelle, religieuse, éducative, etc. S’agissant de la question qui nous occupe ici, comment ne pas relever des similitudes dans les politiques de Paoli et de Napoléon vis-à-vis des juifs ? Le Dictionnaire Napoléon élaboré sous la direction de Jean Tulard consacre naturellement un article conséquent à cette question, signé Jacques Godechot. Evoquant l’acquisition par les juifs français de la qualité de citoyen (1791-92), l’auteur observe :
« C’était une situation à peu près unique au monde à cette époque. Seuls les Etats-Unis avaient accordé légalement la liberté et l’égalité aux juifs. Dans les pays réputés les plus “libéraux” à leur égard, la Hollande et la Grande-Bretagne, s’ils jouissaient d’une grande liberté, ils n’étaient pas légalement les égaux des autres sujets. »26

Ce faisant, J. Godechot oubliait le cas de la Corse paolienne, ce qui était d’autant plus fâcheux qu’il traitait précisément de l’action publique du plus célèbre des insulaires, admirateur de surcroît du Général de la nation. On peut en revanche adhérer pleinement à la conclusion de l’article. Après avoir mentionné quelques réserves sur un dispositif qui fut à l’époque contesté à certains égards27, J. Godechot relève que :
« …la législation de l’Empire sur les juifs a complété l’œuvre de la Révolution et, incontestablement, accéléré leur intégration et leur assimilation. (…) Quant à la religion juive, sauf en ce qui concerne les frais du culte, il l’a placée sur le même plan que la catholique ou la protestante, en lui donnant une organisation analogue, ce qui était une audacieuse innovation. Dans l’ensemble Napoléon a contribué, plus qu’en aucun autre pays, à l’assimilation des juifs de France »28.
Cette intégration des juifs à l'État, c’était très exactement ce que Paoli avait entrepris avant Napoléon, l’affaire du droit de vote « du juif de l’Île-Rousse » en étant l’expression la plus saillante.
S’agissant de l’action de Napoléon Bonaparte, rappelons également la libération, en 1797, des juifs du ghetto d’Ancône, mesure bientôt étendue à ceux de Rome, Venise, Vérone et Padoue.

En guise de conclusion

Une question en guise de conclusion : que retenir aujourd’hui de ces faits historiques ? Si l’on en croit Elie Barnavi, « Le sort fait aux juifs a toujours été un excellent indicateur de la santé morale d’une nation »29. D’une façon générale, nous le rappelions précédemment, les Corses n’ont pas à rougir à cet égard même si l’île ne fut évidemment pas exempte d’antisémitisme dans l’entre-deux-guerres et durant le second conflit mondial30. À notre époque, où bien souvent en Europe et ailleurs les juifs sont à nouveau pourchassés pour leur appartenance, il nous appartient de demeurer fidèles à l’héritage historique qui est le nôtre en rejetant résolument l’antisémitisme et le racisme, degré zéro de la civilisation.

 

Notes


1 Antoine Albertini, « Le kaddish perdu des juifs de Corse », Le Monde, 1er septembre 2007, lemonde.fr. Le titre de l’article fait référence au déclin de la pratique religieuse des juifs en Corse : « C'est la fierté et le tourment des juifs de Corse : avoir su s'intégrer à cette île que l'on dit rétive à l'étranger. Une île profondément catholique, aussi. Avoir su s'intégrer jusqu'à s'y être perdus, happés par la puissante attraction d'une culture méditerranéenne et cosmopolite… »
2 « Serge Klarsfeld : “La Corse est bien une île des Justes” », Corse-Matin, 4 juillet 2013, https://www.corsematin.com/article/corse/serge-klarsfeld-la-corse-est-bien-une-ile-des-justes
3 Istoria del Regno di Corsica scritta dall’abate Giovacchino Cambiagi, Fiorentino, 1770.
4 François René Jean de Pommeureul, Histoire de l’isle de Corse, Berne Société Typographique, 1779, tome second, p. 244.
5 Arrigo Arrighi, Histoire de Pascal Paoli ou La dernière guerre de l’indépendance (1755-1807), Paris, Charles Gosselin, 1843, tome Ier, p. 164 sqq.
6 Fernand Ettori, « La Révolution de Corse (1729-1769) », Histoire de la Corse, sous la direction de Paul Arrighi, Privat éditeur, Toulouse, 1971 ; Marie-Thérèse Avon-Soletti, La Corse et Pascal Paoli. Essai sur la constitution de la Corse, La Marge édition, 1999 ; Antoine-Marie Graziani, Pascal Paoli. Père de la patrie corse, Tallandier, 2002 ; Michel Vergé-Franceschi, Paoli. Un Corse des Lumières, Fayard, 2005.
7 Ragguagli dell’Isola di Corsica, 1760-1768, Edition critique établie par Antoine-Marie Graziani et Carlo Bitossi, Ed. Alain Piazzola, Ajaccio, 2010, année 1767, p. 654 sq. Traduction d’A.-M. Graziani. Notons les deux sens différents du mot nation, présents dans ce même texte : en premier lieu, « …les étrangers de toutes les nations » (ici, c’est le sens médiéval, à savoir un groupe humain lié par une origine commune, comme lorsque l’on parle de « nation picarde ») ; en second lieu, « jouir des privilèges des nationaux » (ici c’est le sens moderne, qui s’est développé au XVIIIe siècle et en Corse de façon très précoce, dès le début de la Révolution, à savoir la nation comme opératrice d’un destin commun, cimentée par un sentiment d’appartenance).
8 Guillaume Calafat, « L’indice de la franchise : politique économique, concurrence des ports francs et condition des Juifs en Méditerranée à l’époque moderne », Revue historique, vol. 686, no. 2, 2018, pp. 275-320.
9 Fernand Ettori, « La Révolution de Corse (1729-1769) », art. cit., p. 341. Voir également : Fernand Ettori, « La République paolienne », Le Mémorial des Corses, Ajaccio, 1982, vol. 2, p. 349.
10 Antoine-Marie Graziani, Pascal Paoli…, op. cit., p. 141.
11 Ibid., p. 140.
12 Guillaume Calafat, « L’indice de la franchise… », art. cit.
13 « Questo nuovo stabilimento, benché composto la maggior parte di forestieri di diverse nazioni e sette, ha ottenuto di poter mandare il suo procuratore alla consulta. Si volea escludere un ebreo dal votare per la elezione ; ma egli si fece sentire, ed ebbe rescritto favorevole. La libertà in Corsica non confessa, ne si consulta colla inquisizione ». Lettre du 5 juillet 1767 à Corte. Lettres de Pascal Paoli, publiées par le Docteur Louis-Antoine Perelli, Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse, Ollagnier, Bastia, 1899, p. 53 sq. (en ligne sur gallica.bnf.fr). La traduction est de l’auteur de l’article.
14 James Boswell, An account of Corsica, The journal of a tour to that island ; and memoirs of Pascal Paoli, The second edition, London, Edward and Charles Dilly in the Poultry, 1768, p. 323 sq.
15 Pascal Paoli, Correspondance, Edition critique établie par Antoine-Marie Graziani et Carlo Bitossi, Editions Alain Piazzola, 2010, vol. IV, p. 58 sqq.
16 Pascal Paoli, Correspondance, op. cit., 2015, vol. VI, p. 148 sq.
17 Ibid., p. 266 sq.
18 Pascal Paoli, Correspondance, op. cit., 2018, vol. VII, p. 242 sq.
19 Gio Antonio Gavi, le 30 novembre 1768. Lettre citée par Franco Venturi (Settecento riformatore, « L’Italia dei Lumi [1764-1790] », Einaudi, Torino, 1987, p. 46).
20 Franco Venturi, Settecento riformatore, « L’Italia dei Lumi [1764-1790] », op.cit., p. 46.
21 Lettres de Pascal Paoli, publiées par le Docteur Louis-Antoine Perelli, op. cit., 1888, p. 700 (en ligne sur gallica.bnf.fr). La traduction est de l’auteur de l’article.
22 Eugène F.-X. Gherardi, Casa Rivarola, Université de Corse/Éditions Alain Piazzola, Ajaccio, 2023, p. 228 sq. Le document se trouve aux archives de la Collectivité de Corse, Bastia, registre 3E3/25.
23 Ibid., p. 229. Archives de la Collectivité de Corse, Bastia, fonds du gouvernement corse, 42.
24 Voir supra.
25 Programme scientifique intégré au projet de l’UMR Lisa de l’Université de Corse et à la Chaire Unesco « Devenirs en Méditerranée ».
26 Article « Juifs » du Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1987-1999, 2e volume, I-Z, p. 97.
27 Nous pensons ici au décret du 17 mars 1808 qualifié d’« infâme », visant notamment à réglementer l’usure, qui eut pour effet d’annuler ou de fragiliser les créances détenues par les juifs.
28 Article « Juifs » du Dictionnaire Napoléon, art. cit., p. 100.
29 Interview dans Le Nouvel Observateur du 24 juillet 2014.
30 Voir sur ce point la thèse d’Olivier Jacques, Traits et portraits d’épurés d’une Corse en noir et blanc. L’épuration en Corse 1943-1953, équilibrée et d’une grande rigueur scientifique (Université de Caen Normandie, le 25 mars 2022).

 

Bibliographie

  • Arrigo Arrighi, Histoire de Pascal Paoli ou La dernière guerre de l’indépendance (1755-1807), Paris, Charles Gosselin, 1843.
  • Marie-Thérèse Avon-Soletti. La Corse et Pascal Paoli, Essai sur la constitution de la Corse, La Marge édition, 1999.
  • James Boswell, An account of Corsica, The journal of a tour to that island ; and memoirs of Pascal Paoli, The second edition, London, Edward and Charles Dilly in the Poultry, 1768.
  • Guillaume Calafat, « L’indice de la franchise : politique économique, concurrence des ports francs et condition des Juifs en Méditerranée à l’époque moderne », Revue historique, vol. 686, no. 2, 2018, pp. 275-320.
  • Giovacchino Cambiagi, Istoria del Regno di Corsica, Fiorentino, 1770.
  • Fernand Ettori, « La Révolution de Corse (1729-1769) », Histoire de la Corse, sous la direction de Paul Arrighi, Privat éditeur, Toulouse, 1971. 
  • Fernand Ettori, « La République paolienne », in Le Mémorial des Corses, Ajaccio, 1982, vol. 2, p. 349.
  • Eugène F.-X. Gherardi, Casa Rivarola, Université de Corse/Éditions Alain Piazzola, Ajaccio, 2023.
  • Jacques Godechot, article « Juifs » du Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1987-1999, 2e volume, I-Z, p. 97.
  • Antoine-Marie Graziani, Pascal Paoli. Père de la patrie corse, Tallandier, 2002.
  • Antoine-Marie Graziani et Carlo Bitossi, Ragguagli dell’Isola di Corsica, 1760-1768, Edition critique, Ed. Alain Piazzola, Ajaccio, 2010.
  • Jérémy Guedj, Les Juifs en Corse : mythes et réalités d’une présence fantasmée, https://www.academia.edu/37367921/Les_Juifs_en_Corse
  • Olivier Jacques, Traits et portraits d’épurés d’une Corse en noir et blanc. L’épuration en Corse 1943-1953, thèse soutenue à l’Université de Caen Normandie, le 25 mars 2022.
  • Pascal Paoli, Correspondance, Edition critique établie par Antoine-Marie Graziani et Carlo Bitossi, Editions Alain Piazzola, publication à partir de 2004.
  • Pascal Paoli, Lettres publiées par le Docteur Louis-Antoine Perelli, Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse, Ollagnier, Bastia, 1888-1899 (en ligne sur gallica.bnf.fr).
  • François René Jean de Pommeureul, Histoire de l’isle de Corse, Berne, Société Typographique, 1779.
  • Franco Venturi, Settecento riformatore, « L’Italia dei Lumi [1764-1790] », Einaudi, Torino, 1987.
  • Michel Vergé-Franceschi, Paoli. Un Corse des Lumières, Fayard, 2005.
 
Vendredi 31 Mai 2024
Jean-Guy Talamoni


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